26 novembre 2009

Propos insupportables de Caroline Fourest sur Israël

Evitons les procès d'intention, les collages d'étiquettes infâmants et les polémiques stériles : tout le monde commet des erreurs, et certains d'entre nous sont heureusement capables de se poser régulièrement la question :"et là, si j'avais tort ?" Cette question, c'est souvent la parole d'un autre qui nous y conduit, mais, orgueil oblige, d'autant plus difficilement qu'elle aura été blessante.

Commençons donc par le dire haut et fort : Caroline Fourest s'oppose de façon absolument remarquable au double discours de l'islamiste Tariq Ramadan. Ce constat suffirait à donner tort à Paul Landau qui, sur Riposte Laïque, pointe la participation de Caroline Fourest à la fondation Anna Lindh, s'il était exact, comme elle le prétend sur son blog, que "On peut y lire que je mène le « même combat que Tariq Ramadan »". Or, il suffit de lire le texte de Paul Landau pour constater qu'on n'y lit nul part que Caroline Fourest "mène le « même combat que Tariq Ramadan »". Curieux procédé de la part de Fourest, mais admettons que son usage léger des guillemets français ait pu découler, dans le feu de la polémique, d'une interprétation de sa part : exprimant ce qu'elle avait compris du texte en question, elle aurait résumé cette compréhension croyant citer fidèlemement Landau... 

Passons, et d'autant plus facilement pour ce qui nous concerne que nous ne faisons pas partie de Riposte Laïque et que nous ne voulons pas, a priori, rejeter les procès d'intention que Caroline Fourest lui adresse.

Simplement, nous préférons nous situer sur un autre plan. Non pas, c'est le moment de le préciser, que nous pensions qu'il n'y a jamais de complots ou d'actions concertées pour travailler au corps la pensée collective et implicite de nos sociétés de la part de groupes plus ou moins organisés mais en tout cas fortement idéologisés. C'est du reste un effet pervers de la dénonciation légitime des "théories du complot" : une telle dénonciation pourrait suggérer faussement qu'il n'y a jamais de complots !

Oublions donc le mot "complot", reste des faits qu'à notre avis Caroline Fourest a bien tort de prendre à la légère concernant les stratégies islamistes de l'OCI en relation avec les notions séduisantes tournant autour du "dialogue des civilisations".

Et ce n'est certes pas adhérer nécessairement à toutes les analyses de Riposte Laïque que de reconnaître que c'est par le texte de Paul Landau que nous avons appris la participation de Caroline Fourest au comité consultatif de la fondation Anna Lindh. Or, il se trouve qu'en septembre dernier cette fondation pour le "dialogue entre les cultures", dont le site contient en panneau de présentation le sourire radieux d'une jeune fille voilée, a decerné en septembre 2009 son prix du journalisme à six lauréats, parmi lesquels pas moins de trois l'ont été pour des articles ou des émissions consacrées à Gaza : Chine Labbé (France), Lise Goldman (Israël) et Alberto Arce. 


Je n'ai pas eu la possibilité d'écouter l'émission de Chine Labbé, je n'ai donc pas d'avis sur sont travail. Lisa Goldman journaliste freelance israélienne, a été récompensée pour "Ce que les Israéliens voulaient savoir sur la guerre à Gaza" (What Israelis wanted to know about the war in Gaza)", analyse publiée dans la Columbia Journalist Review. Il s'agit d'un article très critique à l'égard du gouvernement et de l'armée israélienne, accusant les Israéliens en général et les journalistes en particuliers de ne pas s'être montré suffisament critiques à l'égard de Tsahal.

Reste la récompense attribuée à Alberto Arce, pour une série de reportages à partir de Gaza, pour El Mundo en Espagne. Ce journaliste freelance de 33 ans est notamment l'auteur d'un documentaire sur Gaza intitulé "Effacé - rayé de la carte", dont le titre fait référence, en le retournant contre Israël, aux menaces iraniennes. Membre de l’International Solidarity Movement (ISM), un mouvement "propalestinien", Alberto Arce est arrivé à Gaza, depuis Chypre, avec le bateau du Free Gaza Movement le 18 décembre 2008. Le site de l'ISM appelle au boycott contre Israël. A titre d'exemple de la nature de l'ISM, un article publié le 23 novembre 2009 y explique à propos du Hamas que "Dans la plupart des médias occidentaux, qu'ils soient de gauche ou de droite, et dans quelques médias « modérés » des pays arabes, le nom même du parti [Hamas] est couplé à des termes comme « fondamentaliste », « radical », « terroriste ». De toute évidence, cela sert à créer un réflexe de peur qui empêchera que le mot soit évalué de façon critique et objective. L'auditeur identifiera immédiatement le Hamas avec une connotation négative, ce qui l’exemptera de sa responsabilité de comprendre qu'il s'agit d'une manipulation de la réalité.". 

Une affiche publié sur le site de cette organisation appelle à la résistance contre le "système colonial et raciste de l'état d'Israël", avec une carte de toute la Palestine d'où Israël a disparu. Le site ISM milite aussi pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, membre actif du groupe terroriste FPLP, détenu en France et défendu en son temps par Vergès.

Qu'une fondation qui prétend oeuvrer pour le dialogue des cultures récompense un activiste d'une association aussi clairement pro-Hamas que l'ISM, voilà qui a de quoi interroger.

Caroline Fourest est membre du conseil consultatif de la fondation Anna Lindh, cela ne signifie pas nécessairement qu'elle adhère au thèses pro-Hamas d'une association dont l'un des membres a été récompensé par cette association, d'autant qu'elle peut fort bien ne pas être consciente de la chose. 

Par contre, c'est bien elle qui a signé dans "Le Monde" (et sur son propre blog), le 20 novembre 2009, un article (« Israël contre Obama ») qui s'attaque violemment à Israël, dans des termes tout-à-fait insupportables. 

La première phrase de cet article donne le ton : "Le gouvernement israélien fait décidément tout ce qu'il peut pour compromettre les efforts de Barack Obama". Pour Fourest, tout le mal vient du gouvernement actuel d'Israël, quand Obama représenterait sans doute le Bien. Il ne vient pas une seule seconde à l'esprit de Fourest que, peut-être, l'exigence posée par Obama de conditions préalables à la reprise des pourparlers avait été une erreur, et qu'il aurait été bien plus efficace d'exiger des Israéliens et des Palestiniens qu'ils se remettent sans condition autour de la table : le gouvernement de droite de Netanyahu y était prêt, et il y est toujours prêt (cela a été redit récemment par Netanyahu) et la tentative d'Abbas de faire repousser l'examen du rapport Goldstone a prouvé qu'il y aurait eu également une possibilité de ce coté. Il y a plusieurs semaines maintenant qu'Obama a de fait renoncé à cette exigence préalable (au profit, il est vrai, d'un certain flou quant à la nouvelle position américaine dans un contexte de tensions internes entre une partie de son administration et Mme Clinton), mais Fourest n'en n'a pas pris acte et n'a pas analysé les raisons de l'erreur américaine et du changement de tactique qui a suivi. 

Lorsqu'Elie Barnavi avait été reçu à bras ouverts dans nos médias pour présenter son livre Aujourd'hui ou peut-être jamais, sur lequel Fourest a construit son analyse, le moins que l'on puisse dire est qu'il aura été confus sur la question de la tactique d'Obama. Confusion de Barnavi que l'on retrouve dans cette phrase de Fourest plutôt curieuse en ce qu'elle s'oriente non vers la reconnaissance de l'erreur d'Obama mais vers son déni : "Si Obama n'obtient pas en échange [du veto contre Goldstone] le gel des colonies, il ne reste plus rien de sa promesse, et donc de sa force diplomatique". De fait, même si Netanyahu vient de déclarer le gel de nouvelles implantations en CIsjordanie, déclaration jugée irrecevable par Abbas au prétexte qu'elle ne concerne pas Jérusalem, il ne reste presque plus rien de la force diplomatique d'Obama, tandis que rien ne prouve que le veto américain au rapport Goldstone ait été avant tout motivé par de tels marchandages. Il se pourrait au contraire que ce veto procéde d'une analyse purement rationnelle : quel intérêt y aurait-il pour les démocratie à laisser passer un rapport mensonger entièrement fondé sur la propagande du Hamas ? 

Or, Fourest ne peut concevoir ce dernier point : toute militante anti-islamiste qu'elle est (ce que nous ne mettons pas en doute), elle croit au rapport Goldstone. Elle n'a pas entendu le Colonel Kemp à l'ONU, elle ignore pourquoi et avec quelle force de conviction celui-ci a déclaré que "durant l’opération Plomb durci , l'armée israélienne a fait plus pour sauvegarder les droits des civils dans les zones de combats que n'importe quelles autres armées dans toute l'histoire des guerres". Elle ne connaît pas, en tout cas pas encore, le livre de Claude Moniquet, "Gaza, le grand mensonge",  préfacé par l'admirable Mohamed Sifaoui, d'ailleurs allié de Fourest dans la lutte contre l'islamisme.

Elle qui aura mené des enquêtes si précises sur l'islamiste Ramadan fait preuve d'une absolue  légereté dès qu'il s'agit d'emboîter le pas aux accusateurs professionnels d'Israël. 

Ainsi, en parlant dans son article du Monde de "la décision d'autoriser la construction de 900 logements supplémentaires dans les territoires occupés de Jérusalem-Est", Fourest ne montre pas une grande connaissance du sujet, mais uniquement sa capacité à absorber et à répercuter le discours anti-israélien ambiant. C'est de Gilo qu'elle parle, un quartier de Jérusalem situé au Sud-Ouest de Jérusalem, qui depuis plus de quarante ans fait pleinement partie d'Israël et en particulier de sa capitale.

Or, contrairement à ce que veut croire Caroline Fourest, les constructions dans Gilo ne sont pas le fait d'un gouvernement israélien constitué de jusqu'au-boutistes, il est le fait d'une municipalité qui a le soutien de la quasi-totalité de l'opinion israélienne, et pas seulement à droite. Tzipi Livni, dans l'opposition au gouvernement actuel d'Israël, soutient clairement ces constructions. Et elles ne sont certes pas critiquées par le président de ce pays démocratique, Shimon Pérès, faut-il le rappeler un homme de gauche, prix Nobel de la Paix.

Aussi, Caroline Fourest a-t-elle tort de céder à l'amalgame en suggérant que ceux qui rejettent son article seraient "les alliés inconditionnellement pro-Israéliens" d' "extrémistes faussement laïques", des "partisans inconditionnels de la droite Israélienne", des  "adeptes d'une théorie du  complot", etc... Outre le fait qu'en politique "droite" n'est pas une injure (contrairement à ce que semble croire Kouchner dès qu'il s'agit d'Israël, lui qui fait partie, dans notre pays, d'un gouvernement... de droite !), il se trouve en effet qu'on peut être de gauche, ami exigeant d'Israël et favorable à la création, un jour, d'un Etat palestinien, modéré dans ses choix politiques, à la fois véritablement laïque et respectueux des croyances et des traditions respectables d'un peuple à bien des égards admirable, être capable de faire la différence  entre une guerre idéologique véritable et un complot imaginaire censé tout expliquer... et trouver proprement scandaleux certains termes employés par Caroline Fourest dans son article du 20 novembre dernier.


Ce qui est scandaleux dans son article, ce ne sont pas ses erreurs d'analyse, somme toute plutôt communes et qui font de ce texte un simple radeau porté par le courant. Qu'elle considère que "le gouvernement israélien porte la responsabilité du blocage" me semble injuste, mais c'est bien son droit de critiquer le gouvernement israélien si elle se sent, même à tort, des compétences particulières sur ce sujet. Qu'elle écrive que "en théorie la division entre Gaza et la Cisjordanie aurait pu jouer en faveur de la paix" montre simplement que les "théories" auxquelles elle se réfère sont au mieux inconsistantes et qu'elle n'a pas peur d'écrire n'importe quoi, ne pas voir que la division en question est précisément l'une des sources du blocage supposant de sérieuses oeillères.

Non, ce qui est insupportable, c'est que Caroline Fourest, qui endosse de fait le rapport Goldstone, se croit autorisée de parler des "colonies comme boucliers humains".

Le propos est absurde et contradictoire, car pourquoi attribuer à Israël, à son gouvernement et à son opinion publique les positions qu'elle attribue par ailleurs aux seuls éléments fanatiques de cette société ? Du reste, les colonies illégales continuent d'être évacuées par l'armée israélienne tandis que les grandes implantations considérées comme légales par Israël devraient de toute façon revenir à Israël selon les accords qui "sont prêts depuis longtemps" et qu'elle évoque elle-même au début de son article sur « Israël contre Obama ». Mais, en plaçant l'opinion israélienne, y compris Shimon Pérès et Tzipi Livni, au même niveau que les terroristes du Hamas (les boucliers humains, cela veut dire quelque chose, et cela désigne précisément la pratique constante des terroristes du Hamas prenant la population civile palestinienne de Gaza en otage), Caroline Fourest utilise un procédé rhétorique proprement scandaleux, tout au moins aux yeux de ceux qui ont un gardé, à contre-courant de l'opinion dominante, un soupçon d'objectivité sur le sujet. 

Caroline Fourest a tort et ses propos injustes à l'égard d'Israël ne sont pas seulement d'un manque d'originalité absolu et la preuve d'une absence totale de recul de sa part vis-à-vis de la propagande du Hamas recyclée par le conseil des droits de l'homme de l'ONU, ils sont profondément blessants pour tout ceux, fussent-ils minoritaires, qui continuent à faire la différence entre un pays démocratique en état de légitime défense et les organisations terroristes qui lui mènent une guerre incessante.

Je crois Caroline Fourest honnête. J'espère qu'elle prendra conscience un jour de sa profonde erreur sur ce sujet.


Anatole




16 octobre 2009

Le site d'anatole change d'adresse

Retrouvez le moteur de recherche d'Anatole, les liens et les articles sur 


http://zedanatole.blogspot.com

07 octobre 2009

l'AFP ment

Chers lecteurs de la lettre d'Anatole,

Non, rien n'a changé depuis 9 ans à l'AFP. Les tensions actuelles à Jérusalem, provoquées par les agressions répétées d'Arabes contre les Juifs, sont pour l'AFP l'occasion de "dépêches" qui prouvent que la partialité qui aura été la sienne tout au long de la seconde intifada ne l'a pas quitté. Ainsi peut-on lire dans l'une de ces dépêches :

[...] Déjà, en 1929, une vague sanglante d'émeutes avait déferlé en Palestine sous mandat britannique au nom de la défense du "Noble sanctuaire". En 1996, le percement par la municipalité israélienne de Jérusalem, alors dirigée par le Premier ministre Ehud Olmert, d'un tunnel longeant l'esplanade et aboutissant dans le quartier musulman, avait déclenché des émeutes sanglantes à Jérusalem, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza (plus de 80 morts parmi les Palestiniens et les Israéliens). 

Le 28 septembre 2000, une visite -perçue comme provocatrice - du chef de la droite israélienne Ariel Sharon sur la même esplanade avait déclenché la seconde Intifada [...]


Notons déjà la curieuse façon de parler des massacres de 1929 : comment le lecteur actuel peut-il comprendre "ce qui déferle en Palestine" autrement que comme des atteintes aux... Palestiniens ? l'AFP ne dit pas que ce furent les Juifs qui ont été alors attaqués, sous l'impulsion du futur allié d'Hitler, le mufti Al Husseini. Pire, la suite du paragraphe suggère que des événements semblables, des "émeutes sanglantes", sont en 1996 le fait de... Ehud Olmert et de la municipalité israélienne de Jérusalem, puisque c'est à eux qu'en est imputé le "déclenchement" ! Et dans la suite, à nouveau, c'est aux Israéliens qu'est imputé le déclenchement de la seconde Intifada. Or, il faut être bien manipulé pour ne pas voir que l'intifada Al Aqsa fût la conséquence d'un choix, politique, réfléchi, de celui qui sera jusqu'au bout resté un chef terroriste : Arafat (voir le site http://www.ledossierarafat.com). 

 C'est comme si une série de viols en groupes était présentée comme ayant été déclenchée par leurs victimes, du fait d'une tenue "perçue comme provocatrice". Voilà ce que fait l'AFP. Cette manipulation me fait dire, malgré la position en principe hors de toute critique du fait de la nature quasi-divine de l'AFP (ironie) : l'AFP ment.


05 août 2009

France Inter non contrainte de dire la vérité

Vendredi 31 juillet 2009, journal de 13h sur France-Inter. A l'occasion de la publication d'un rapport israélien sur la guerre à Gaza abordant notamment la question de l'usage par Israël de phosphore blanc, le journaliste annonce un sujet sur Israël,  je cite de mémoire : "La publication prochaine d'un rapport de l'ONU contraint Israël à dire la vérité ".  

La publication du rapport israélien aura donc été pour ce journaliste l'occasion d'envoyer aux auditeurs de France-Inter le message suivant : "sauf sous la contrainte, Israël ne fait que mentir". 

Or, surprise : le sujet annoncé montre que les conclusions du rapport israélien ne font que confirmer ce qu'a toujours dit l'armée israélienne : le phosphore blanc n'a pas été utilisé comme arme contre la population palestienne, mais à distance des habitations et uniquement pour ses propriétés optiques, usage conforme aux pratiques de l'OTAN (voir sur http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=14612)

Question (que nous lui posons en envoyant un double de ce message à la rédaction de France Inter ?) : à la lumière du sujet diffusé, comment qualifier les propos de ce journaliste ?

P.S. : j'ai écrit à France Inter à ce sujet. Pas de réponse à ce jour. D'où la publication sur ce blog.

21 avril 2009

Symétries insultantes au Téléphone Sonne sur France Inter


"Bravo" à Yves Decaens pour son sens parfait de la symétrie : ""Toute la difficulté, c'est de renvoyer les uns et les autres dos à dos, finalement" se demande-t-il tout bonnement, à voix haute, durant l'émission du Téléphone Sonne, lundi 20 avril consacré à Durban II, en parlant de l'Iran et d'Israël.
Et finalement le journaliste parvient à ses fins (puisqu'en effet il ne s'agissait pas pour lui de dire qu'il n'était pas légitime de procéder à une telle symétrisation, mais bien, au contraire, qu'une telle symétrisation devait être recherchée a priori) : grâce (bien sûr) aux propos d'un auditeur, lus à l'antenne en guise de conclusion à l'émission, des propos qui mettent sur un même plan Ahmadinejad et ceux qui feraient une "fixation sur l'antisémitisme", autrement dit... les Juifs !
L'insulte faite aux Juifs est tellement énorme que personne ne relève, personne ne proteste.
La bêtise idéologique des symétrisations a priori au service de quoi ? d'une violente attaque contre les Juifs. Vous appelez cela comment, vous ?
P.S. 1 : contactés, ni Yves Decaens ni le médiateur de France Inter n'ont estimé devoir me répondre. J'ai décidé pour ma part de ne pas lâcher le morceau : je leur poserai la question jusqu'à ce qu'ils me répondent.
P.S. 2 : au cours de la même émission, Richard Serero, Secrétaire Général de la Licra, n'a pas contesté la suggestion implicite faite par Decaens, selon laquelle l'exigence par Netanayu de la reconnaissance d'Israël comme Etat juif serait une exigence raciste. Pire, Serero s'est cru autorisé à affirmer qu'une telle revendication n'engageait que le premier ministre actuel, qualifié de "premier ministre provisoire" d'Israël. Contactée pour savoir si ces affirmations à l'emporte-pièce n'engageaient que Serero, ou correspondaient à une position officielle, la LICRA ne m'a pas non plus répondu.
P.S. 3 : Au cours de la même émission, Antoine Madelin, directeur à la FIDH devait quant à lui aller au-delà de la symétrisation, lorsque, dans le contexte des réponses à ce qui n'était pas une question mais une diatribe anti-israélienne d'une auditrice accusant Israël de "génocide", il déclara : "Il faut condamner le racisme, à commencer par Israël, mais aussi l'Iran...". Il y a bien longtemps que, pour ce qui nous concerne, nous n'attendons malheureusement plus rien de ce genre d'associations.

06 janvier 2009

France 2 souffle sur les braises

Lundi 5 janvier 2009, dans le JT de 13h, France 2 diffuse des images insoutenables : celles de nombreuses victimes palestiniennes, y compris des enfants, hurlant de douleur, après l'explosion accidentelle, il y a plusieurs années, d'un camion du Hamas rempli d'armes [ce que les terroristes du Hamas appellent un "accident de travail"].

Mais, sans avoir pris les précautions nécessaires, France 2 attribue ce carnage à Israël en ces jours de combat, à Gaza. 

Certes, un conditionnel est utilisé par la rédaction dans son commentaire, mais ces images sont bien censées venir à l'appui de l'idée qu'Israël serait responsable de massacres à Gaza, et du reste le dérapage de France 2 est tellement manifeste qu'Elise Lucet vient de présenter ce mardi 6 janvier 2009 midi au JT des excuses aux auditeurs.

Oui, mais des excuses pour quoi ? Pour avoir diffusé un document datant de 2005 comme s'il s'agissait d'un document actuel. Point.

A aucun moment la rédaction de France 2 ne précise qu'il y a non seulement erreur sur la date, mais aussi, et on a envie de dire surtout, erreur sur l'origine du drame : le téléspectateur comprend que les atrocités que l'on voit sur ces images ont en fait eu lieu il y a trois ans, mais continuera à croire qu'elles sont le fait de l'armée israélienne.

Après les violences de la manif pro-Hamas de samedi, après l'attentat contre une synagogue hier lundi soir à coup de voiture enflammée, dans ce contexte, la diffusion sans précaution des images insoutenables en question constitue une faute grave de la part de France 2. 

Le fait que les excuses présentées ne concernent que la date de l'événement, et non sa nature, agrave la faute.

France 2 se moque du monde et n'a aucune excuse dans cette affaire, qui n'est pas la première du genre. 

05 janvier 2009

Le téléphone sonne

L'émission du téléphone sonne, sur France Inter programmée pour ce soir sera notamment consacrée à la guerre de Gaza et à ses conséquences.

Voici ma question (laissée sur cette page), concernant le traitement médiatique du conflit par nos médias :

Que pensez-vous de l'usage du mot "militant" (au lieu de termes tels que "miliciens" ou "combattants"), employé par nos agences médiatiques  francophones pour désigner ceux qui agressent la population civile israélienne sans arrêt depuis des années à coup de missiles ? Cet usage ne conduit-il pas à dévaloriser le mot "militant" en lui donnant une connotation criminelle ultime, celle du terrorisme aveugle ? 

31 décembre 2008

France Inter, le service public anti-israélien ?


Dans son émission quotidienne sur la première radio du service public, Daniel Mermet diffuse des appels à manifester contre Israël, et le site internet, sur France Inter, de cette émission, invite les auditeurs à se joindre à la manifestation organisée à Paris mardi 30 décembre 2008 visant à dénoncer "le massacre du peuple palestinien" par Israël.



On peut s'étonner de ce qu'une émission du service publique serve de tribune militante pour appeler à une telle manifestation.

J'ai laissé un message en ce sens sur le site internet France Inter de l'émission de Mermet, mais ce message a été censuré.

Voici le message que j'ai envoyé à ce sujet au Directeur de France Inter :

Il est regrettable que M. Mermet utilise le service public comme tribune militante et qu'il associe ainsi France Inter à une manifestation partisane dont la banderole de tête constitue un curieux rébus, à méditer :

"Paris-Gaza-Beyrouth-Kaboul-Bagdad-Jénine, Résistance!"

Qu'est-ce à dire ?

J'ignore si pour M. Mermet la "Résistance" devrait, à Paris, être plus Hamas ou plus Taliban, quoi qu'il en soit je ne vois pas ce que France Inter vient faire dans cette galère. Depuis quand présenter le terrorisme comme de la "Résistance" entrerait-il dans les missions du service publique ? En quoi cela distinguerait-t-il alors votre antenne de celles qui, naguère, dans une même confusion, choisissaient de qualifier de "terroristes" d'authentiques résistants, eux.

Anatole

27 novembre 2008

Les activistes de France Inter, sans relâche...

Message à la rédaction de France Inter.

Je viens d'entendre le journal de France Inter, ce jeudi 27 novembre 2008 à 17h. Une fois encore, la langue française est attaquée, les terroristes de Bombay étant désignés comme des "activistes".

Ces déformations de votre part sont permanentes, elles n'en restent pas moins insuportables.

On parle tout le temps, dans les médias, de "l'activisme de Sarkozy". Dans ce dernier cas, c'est un peu tiré par les cheveux dans l'autre sens, mais, à moins d'être totalement idiot, ou de faire l'idiot, il devrait du moins être évident que le même mot ne peut pas être employé avec des significations aussi différentes.

Consultez un dictionnaire, et respectez simplement la langue française. De toute façon, les réclamations sur "activistes", auxquelles vous ne répondez jamais, sont déjà dépassées par le nouvel usage de "militant". A ce sujet, je n'ai toujours pas de réponse de Duvic.

Je note tout cela sur mon blog, pour documentation future sur la désinformation : une goute d'eau, mais bon...

26 novembre 2008

Edwy Plenel et les barbares

Lors du colloque de l'UPJF consacré dimanche 23 novembre 2008 dernier au thème « Les démocraties face à l’antisémitisme », l'intervention d'Edwy Plenel a été particulièrement intéressante. Celui-ci aura notamment fait la leçon à l'auditoire, en invitant les Juifs que nous étions à suivre les recommandations d'ouverture du Rabin Sitruk, et à prendre exemple sur la démocratie israélienne, si diverse dans ses opinions quand les siennes étaient reçues un peu bruyamment, durant quelques secondes, au plus fort de ses provocations.

En somme, Plenel disait à l'assistance : je suis meilleur juif que vous ne l'êtes, et vous n'êtes guère tolérants. Pourtant, M. Plenel a pu s'exprimer fort longuement, sans être interrompu, et l'invitation faite par l'UPJF au très médiatique Plenel ne méritait certes pas de la part de celui-ci ces critiques infondées. En fait, tout comme Georges Marchais ou Jean-Marie Le Pen qui en leur temps consacraient souvent une grande partie de leur temps de parole à prétendre qu'on ne les laissait pas parler, j'ai eu le sentiment que M. Plenel aurait voulu pouvoir se poser en victime jusque dans cette assemblée attentive et plutôt respectueuse. Raté : les rares manifestations émotives d'une ou deux personnes dans le public auront vite été calmées par le président de l'UPJF, et M. Plenel aura même été applaudi à la fin, non pas à l'évidence par accord avec ses propos, mais pour le remercier d'avoir exprimé son point de vue. 

Sur le fond, je suis pleinement d'accord avec la critique par Ivan Rioufol du procédé d'Edwy Plenel qui consiste à accuser de racisme toute critique de l'idéologie multiculturaliste, car souhaiter l'enrichissement mutuel des cultures n'est certes pas la même chose que de souhaiter qu'elles disparaissent toutes dans un mélange uniforme où toute idée d'identité se serait dissoute, et l'on ne voit pas le rapport entre le rejet de cette dernière option et un quelconque racisme.

Mais voici qu'après cette table ronde, je trouve Edwy Plenel dans le couloir en train d'asséner sa rhétorique bien rodée de néo-ancien-trotskyste à un jeune qui lui a posé une question que je n'ai pas entendue. Devant le flot de quasi-lieux communs magistralement tournés, je vois le jeune opiner du bonnet, comme hypnotisé par le sophiste professionnel. Soudain, j'entends Plenel dénigrer l'idée qu'il y aurait des  barbares. J'interviens :

- M. Plenel, les barbares, ça n'existe pas ?

Il se tourne vers moi, comme étonné qu'on ait osé le couper dans sa psalmodie, et après une fraction de seconde d'hésitation me lance : "si vous barbarisez l'autre, vous vous barbarisez vous-même". Toute la fausseté de la pensée de Plenel me semble condensée dans ce petit slogan. Je n'ai pas la présence d'esprit de lui demander si c'est Ilan Halimi qui a fait de Fofana un barbare, Plenel s'en va rapidement, je n'ai que le temps de lui lancer : "n'ayez pas peur, Plenel !", c'est-à-dire : n'ayez pas peur de regarder en face cette réalité de la barbarie, plutôt que de choisir d'accuser implicitement ses victimes d'en être à l'origine.

Du reste, avec son petit slogan paradoxal et néanmoins assez minable, Plenel ne semble même pas se rendre compte qu'il "barbarise" ceux qu'il accuse de "barbariser l'autre", et qu'à suivre sa propre logique il devrait en déduire qu'il est lui-même en train de se barbariser...

Mais non, il ne s'en rend pas compte, il préfère se rêver en non-juif qui serait en un sens un Juif véritable (ne nous a-t-il pas rappelé qu'il avait lui-même été insulté à une époque par des antisémites d'extrême droite qui le désignaient comme "Plenel l'enjuivé"), en position de faire la morale à ceux qui n'ont rien compris, qui ne sont ni ouverts ni tolérants (même s'ils l'ont invité à venir leur parler !), qui barbarisent les autres, etc., autrement dit ces Juifs de l'UPJF auxquels il s'adresse.

Je pense soudain aux horribles attaques terroristes qui ont lieu ce soir à Bombay. Je suppose que pour Plenel, les Moudjahidin du Deccan ne sont pas des barbares --- il ne faut pas barbariser l'autre, souvenez-vous --- mais, j'imagine, de pauvres gens dont il faudrait surtout essayer de comprendre les motivations ??? 

21 novembre 2008

Message à Bruno Duvic, "Et pourtant elle tourne", sur France Inter :

J'écoute le début de votre émission, ce lundi 17 novembre 2008 à 18h20 sur France Inter; dès les première minutes, j'entends la traduction française des propos d'une israélienne militante "des droits de l'homme" : il est question des "militants" qui tirent des roquettes. Je suis désolé, ceux qui tirent des missiles sur les civils ne sont pas des militants, ce sont des terroristes. Je coupe le poste, j'ai mieux à faire que d'écouter cette propagande de France-Inter, je laisse ça aux historiens futurs qui travailleront sur le thème de la désinformation.

Anatole

Voici la réponse que m'a faite Bruno Duvic, réponse reprise par le médiateur de France Inter également contacté :

...

11 juin 2008

Une forme de censure originale sur nouvelobs.com

La page pointée par le lien ci-dessous fait partie du site du nouvelobs.com :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20080604.OBS7106/lsreactions00e5.html?l=0=

On ne peut donc pas dire que son contenu soit censuré par ce média, étroitement lié à l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, qui publie en même temps que le site un appel en faveur de Charles Enderlin.

Certes, les messages publiés sont filtrés, ce qui est tout-à-fait normal. Ce n'est pas non plus cette censure là, encore une fois légitime, dont il est question ici.

Non, la forme de censure originale de la part du site nouvelobs.com consiste en ceci (outre, semble-t-il, le retrait a posteriori de certains messages déjà filtrés) : la page qui contient l'appel pour Enderlin ne contient pas l'habituel pointeur vers celle permettant de lire et/ou de laisser des commentaires.

Précisons que les commentaires déjà publiés sont tout-à-fait corrects, respectueux, polis, rationnels et... très très critiques à l'égard de l'initiative des journalistes de l'Obs. Comme l'écrit à ce sujet un certain Talal sur la page des "commentaires cachés" du nouvelobs.com, je cite :

 je m'étonne de ce que le lien vers les commentaires ait été supprimé de la page qui contient l'appel : le résultat est fort curieux : une page de soutien d'un coté, quantité de commentaires critiques de l'autre, sans possibilité pour ceux qui consultent la première d'accéder ou de participer aux seconds s'ils ne vont pas chercher ailleurs (*) l'adresse où lire ou laisser ces commentaires.

Cela mériterait en soi une explication de la part des responsables du site internet du Nouvel Obs, voire du Nouvel Obs lui-même...

***
(*) Ailleurs ? Talal pense certainement à des blog tels celui de votre serviteur... A nous, donc, de donner aux internautes l'adresse de la page du Nouvel Obs où ils peuvent participer au débat !!! On aura tout vu...


30 avril 2008

Non-traitement d'une information essentielle : lettre au journal "Le Monde"






Cher Gilles Paris, rédacteur du journal Le Monde,

Vous avez apprécié la courtoisie de nos échanges précédents, sachez que pour ce qui me concerne cela continuera de la même façon : ce style, outre ses nombreux avantages en terme de dialogue et de cordialité, constitue en lui-même un petit exercice amusant auquel je n'ai aucune raison de me soustraire.

Je voudrais par la présente m'étonner de ce que, sauf erreur de ma part, l'information selon laquelle, je cite
http://www.7sur7.be/7s7/article/print/detail.do?language=fr&navigationItemId=1505&componentId=258126

"Le ministère palestinien de la Santé a accusé dimanche [27 avril 2008] des membres du Hamas d'avoir ouvert le feu sur des camions-citerne qui devaient livrer des carburants aux hôpitaux de la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien.

"Des membres du Hamas ont ouvert le feu dimanche dans la bande de Gaza contre des camions-citerne qui devaient livrer des carburants destinés aux hôpitaux de ce territoire", a indiqué un communiqué publié à Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de l'Autorité palestinienne.


cette information, donc, n'a pas été donnée par votre journal à ses lecteurs. Dites-moi que je fais erreur et que cela m'aura échappé. En tout état de cause, une telle information jette une lumière tellement importante pour comprendre la situation à Gaza, que l'on peut s'étonner qu'un article important, signalé en première page, ne lui soit pas consacré. En outre, la chose est facile à vérifier : la "chose", c'est-à-dire non pas directement ce qui s'est passé, mais le fait que l'Autorité Palestinienne a bien fait ce communiqué. Du reste, si je ne l'ai pas trouvée en Français, il y a au moins une dépêche en anglais de notre agence de presse favorite, l'AFP, à ce sujet, dépêche donc l'article mentionné plus haut du site www.7sur7.be est la version française :

Sun Apr 27, 3:09 PM ET

RAMALLAH, West Bank (AFP) - The Palestinian health ministry in the West Bank on Sunday accused the Islamist Hamas movement of preventing the delivery of fuel oils to hospitals in the Gaza Strip.

"Members of Hamas in the Gaza Strip opened fire on Sunday on fuel trucks that were full of fuel destined for hospitals in the territory," the ministry said in a statement issued in the Palestinian political capital of Ramallah.


Dans l'attente de votre réponse concernant ce non-traitement par votre journal d'une information essentielle, je vous prie de croire, M. Paris, à l'expression de ma considération distinguée

Anatole Zed

PS 1: A propos de la mort dramatique d'une famille palestinienne le 28 avril dernier, j'ose espérer que vous donnerez dans votre journal toute sa place aux conclusions de l'enquête de l'armée israélienne, selon laquelle "il s’avère que la famille n’a pas été tuée par l’armée israélienne, mais par les explosifs que transportaient 2 terroristes". A moins de considérer la propagande de l'organisation terroriste Hamas comme plus crédible que les enquêtes diligentées par un Etat démocratique ami de la France, vous n'aurez dans ce traitement aucune raison de favoriser l'explication du Hamas.

PS 2 : Je fais de cette lettre une lettre ouverte en la mettant sur
mon blog. Merci de m'indiquer si vous m'autorisez à y publier également votre réponse.

28 avril 2008

Le prix Bayeux a du style !

A propos d'un article de Vincent Hugeux publié le 24 avril dernier sur le site de l'Express et consacré à un reportage diffusé ce 28/04/2008 soir sur Canal + concernant "les guerres de l'information", nous avons envoyé le message reproduit ci-après à la rédaction de l'Express.

Précisons que Vincent Hugeux a reçu le "prix Bayeux" en 2005, prix attribué au journaliste pour un reportage en Ouganda; que dans son article sur le docu de Canal, M. Hugeux insulte MM. Karsenty et Landes en affirmant qu'ils font partie des
"spécimens les plus atteints par une forme pathétique de névrose obsessionnelle"; et ajoutons que nous n'avons reçu aucune réponse de M. Hugeux ni de l'Express.



From: Anatole
Date: 25 avril 2008
Subject: Le "prix Bayeux 2005" a du style !
To: emettout@lexpress.fr, courrier@lexpress.fr, vhugeux@lexpress.fr

Chers rédacteurs de l'Express,

Quel style, ce Vincent Hugeux ! Chapeau !

Je cite l'ami Vincent : "
[...] quelques-uns des spécimens les plus atteints par une forme pathétique de névrose obsessionnelle: citons l'historien Richard Landes ou le Français Philippe Karsenty".

Etre correspondant de guerre en Ouganda, ça donne des compétences en matière de psychopathologie, on dirait...

Mais le "
Prix Bayeux 2005" pourrait peut-être dans un prochain article ajouter à sa liste de "spécimens névrotiques obsessionnels" les noms de Richard Prasquier, président du CRIF, qui demande à son tour une enquête sur l'affaire en question.

Il pourrait sans doute aussi ajouter celui de sa consoeur Elisabeth Lévy, qui sur son blog reconnaît s'être trompée, comme l'ensemble de la profession, sur cette affaire.

Il pourrait peut-être encore inscrire dans sa liste de "névrosés obsessionnels",
le député Roland Blum, pour sa question posée le 8 novembre 2004 au gouvernement sur l'affaire France 2/Al-Dura.

Il pourrait même éventuellement mentionner, parmi les "spécimens"... Denis Jeambar, l'ancien patron de l'Express; je cite un extrait de son dialogue avec Shlomo Malka le 1er février 2005 sur la radio RCJ :

***

S. Malka : [...] Notamment quand Enderlin a dit, dans son commentaire, que Djamal et son fils sont la cible de tirs venus de positions israéliennes, ça c'est faux, et tout le monde en convient aujourd'hui.

D. Jeambar : Oui, tout le monde en convient aujourd'hui [...]

***

Et pourtant... entre "on nous cache tout, on nous dit rien" et "on nous cache rien, on nous dit tout", il y a la marge immense de l'investigation sérieuse, me semble-t-il...

Mais, pour dire les choses franchement, chers rédacteurs de l'Express, je trouve que les mots employés par Vincent Hugeux pour parler de MM. Karsenty et Landes est un genre de grossièreté qui mérite une interprétation politique.

Or, comment qualifier politiquement ce style d'insultes proférées par votre journaliste primé ?

Je vous laisse en décider; personnellement je ne le situerais pas du coté du débat d'idée, du désir de vérité, du sérieux et de l'intelligence.

Bien au contraire.

Très cordialement,
Anatole


25 avril 2008

650 000 réfugiés ?

Selon l'AFP et selon ceux qui prennent la responsabilité de reproduire ses dépêches sans vérification, un habitant sur deux de la bande de Gaza serait un "réfugié :



D'où sortent ces chiffres fantaisistes (il y a eu 170 000 réfugiés en 1948) ? Mystère et boule de gomme... c'est-à-dire de la propagande du Hamas.

Nous avons noté il y a quelques jours que pour Associated Press, les "militants" palestiniens tuent des civils israéliens et tirent des obus de mortier. On sait depuis belle lurette le petit jeu de propagande auquel se livre l'AFP : ce n'est pas nouveau, mais il semble que ces derniers temps les agences se lâchent.

On dit souvent que lorsque des avancées pour la paix se profilent, les extrémistes font tout pour les bloquer. Je ne sais pas si les pourparlers secrets qui ont lieu actuellement entre Israël et ses ennemis mortels représentent des avancées (les islamistes n'ont jamais considéré la moindre "trève" comme un chemin vers la paix mais seulement comme une pause stratégique pour attaquer plus fort ensuite), mais il n'y a pour nous pas de doute qu'il nous faut compter ces agences de presse comme des alliés objectifs et conscients de ces forces obscures que sont, le terme est parfaitement bien choisi, les nazislamistes.

10 avril 2008

Assassinés par des... "militants" !

Extrait d'une dépêche d'Associated Press en date du 10 avril 2008, traduite en français et diffusée par le nouvelobs.com,

"un raid aérien a visé une voiture qui transportait des militants près de la ville de Gaza".

S'attaquer militairement à de simples militants, c'est injustifiable... sauf si la signification du mot "militant" doit être comprise à la lumière sombre de ces autres extraits de la même dépêche :

"Deux civils israéliens ont été tués mercredi par des militants palestiniens",

"Selon un porte-parole de l'armée, le major Tal Levram, quatre militants palestiniens se sont introduits dans le dépôt de carburant vers 15h heure locale et ont ouvert le feu sur leurs victimes."

"l'armée pensait que les militants tentaient en fait d'attaquer un kibboutz ou d'enlever un soldat."

"Selon des médias israéliens, les militants ont tiré des obus de mortier".

Cet usage massif du mot "militant" n'est pas seulement ridicule.

Il n'est pas seulement mensonger (puisque l'armée et les médias israéliens n'ont pas parlé de "militants", mais de "terroristes").

Cet usage mensonger du terme "militant" est criminel.


Oui, quand on considère l'impactsur les esprits des "informations" en provenance du Proche-Orient, un tel détournement du sens des mots est proprement criminel.

Nous ne cessons de le dénoncer avec l'emploi impropre d' "activiste", mais avec "militant" cette propagande criminelle franchit clairement un pas supplémentaire.

(Nous n'avons pas recherché le texte original, en anglais, d'AP,
et le nouvelobs.com n'indique pas qui a traduit cette dépêche en français.
Ce n'est pas à nous de le faire, que le Nouvelobs.com et l'AP se débrouillent entre eux).

Précision sémantique. Si l'origine étymologique de "militer" est, au XIIIe siècle, militaire, Le Grand Robert précise, s'agissant du sens du verbe "militer" depuis le début du XIXe siècle, que "militer exclut l'action violente, l'emploi de la force".

03 avril 2008

Iman al-Hams

Suite au limogeage de l'ex-sous-préfet Guigue, on a pu lire sur Rue89 des articles soutenant Guigue, tel celui de Tom Hill, qui écrit notamment :

"Qu’Israël torture, qu’on n’y travaille pas le Shabbat, qu’au moins une tristement célèbre écolière palestinienne ait été tuée par un sniper israélien chemin de l’école (à Rafah, soyons précis; elle s’appelait Iman al-Hams), sont des faits que nul lecteur honnête et averti ne songerait contester".

La mort dramatique, sous des balles israéliennes, le 5 octobre 2004 à Rafah, au sud de la bande de Gaza, d'Iman al-Hams, écolière de 13 ans muni d'un simple cartable est un fait que personne à notre connaissance ne conteste.

Cependant, les circonstances du drame ne sont pas présentées de la même façon par les Palestiniens et les Israéliens. Lorsque Tom Hill écrit qu'Iman al-Hams a été tuée "par un sniper israélien chemin de l'école" (ce qu'il faut certainement lire "sur le chemin de l'école") il reprend certes la présentation reproduite à des milliers d'exemplaires sur les sites "pro-palestiniens", mais il se trouve absolument contredit par le récit de Jean-Paul Mari du Nouvel Observateur et par l'interview que lui a accordé en juin 2005 la porte parole de l'armée israélienne, Ruth Yaron. Jean-Paul Mari précise en effet dans son article que la jeune fille "été entrée dans le périmètre interdit de 300 mètres autour d’un poste militaire", et Ruth Yaron précise : "une chose est sûre : elle n’était pas sur le chemin qui va à son école".

Il faut tout de même se souvenir de l'utilisation croissante à cette époque, par le terrorisme palestinien, de femmes et d'enfants : des femmes sont munies de ceintures d'explosifs, les enfants sont systématiquement envoyés dans les zones les plus dangereuses quand les "grands frères" restent, armes à la main, planqués à l'arrière. On comprend dans ces conditions que Ruth Yaron se demande "si cette gosse a été utilisée pour tester [les] défenses [israéliennes]", ce qui expliquerait en effet sa présence non pas "sur le chemin de l'école", mais dans une zone militaire interdite.

Ceci étant, nous ne savons pas ce qui s'est passé exactement ce jour-là. Un soldat israélien a-t-il achevé à bout portant l'enfant, comme beaucoup le disent ? Si cela est vrai, pour quelle raison ? Pensait-il avoir affaire à un jeune terroriste suceptible de se faire exploser s'il n'était pas abattu ? Ou bien ce soldat avait-il "pété les plombs" et succombé à des pulsions criminelles ? Nous ne le savons pas.

Il est absolument normal que la famille d'Iman al-Hams ait demandé des comptes à Israël, et plus généralement que tous ceux, Palestiniens ou Israéliens, épris de justice et de vérité, aient en effet demandé à l'armée israélienne de s'expliquer sur la mort dramatique de cette enfant.

Que le soldat israélien qui a tiré sur Iman al-Hams ait agi de façon appropriée étant donné un risque d'explosion kamikaze qu'il avait le devoir de prendre en compte, ou bien qu'il se soit montré incapable d'évaluer correctement la situation, ou bien encore, ce qui fait une énorme différence, qu'il se soit agi d'un fou criminel assassinant délibérément une petite fille, on ne peut pas oublier que ce drame n'aurait pas eu lieu si les terroristes palestiniens n'avaient pas pris l'habitude d'envoyer des enfants dans les zones les plus dangereuses.

En tout état de cause, suggérer comme l'a fait Bruno Guigue que l'Etat d'Israël aurait donné l'ordre à ses soldats d'assassiner les petites filles palestiniennes à la sortie de l'école relève de la propagande pure et simple.

21 mars 2008

Un sous-préfet diffame Israël


1. Les accusations du sous-préfet Guigue.


Bruno Guigue, sous-préfet en exercice de Charentes Maritimes (17), Saintes, a publié récemment sur le site ouma.com une tribune qui contient cette phrase :

"Israël, seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles"

La formulation employée par M. le sous-préfet ne se rapporte ni aux situations dans lesquelles les terroristes ont utilisé des enfants comme boucliers humains ou bien les ont envoyé au front, ni à celles où des enfants ont pu être victimes accidentelles de combats où ils n'étaient évidemment pas visés, ni enfin aux inventions de la propagande palestinienne. Non, le propos de M Guigue représente une accusation directe contre l'Etat d'Israël d'ordonner à ses soldats d'assassiner des fillettes à la sortie des écoles. C'est là un événement d'une extrême gravité, qui appelle une réponse nette de la part des institutions concernées.

2. Guigue contre le lobby, ou quand le sous-préfet fait du Dieudonné.

Précisons que cette accusation de M. le sous-préfet Guigue prend place dans un article qui s'attaque à une tribune publiée récemment dans Le Monde, tribune intitulée "l'ONU contre les droits de l'homme", dont nous recommandons chaleureusement la lecture :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/02/27/l-onu-contre-les-droits-de-l-homme_1016249_3232.html

Voici comment M. Guigue parle de cette tribune et de ses signataires :

Dans sa rubrique « Point de vue » du 27 février 2008, « Le Monde » a généreusement offert ses colonnes à un texte d'une hystérie verbale et d'une mauvaise foi insondables. Les accusations qu'il profère à l'égard du conseil des droits de l'homme de l'ONU sont si mensongères que même la liste des signataires ne tempère qu'à peine notre stupéfaction : Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel .. On peut facilement compléter la liste tant l'omniprésence des intellectuels organiques du lobby pro-israélien nous est devenue familière.

3. Traduction... trahison.

Ajoutons enfin que M. Guigue reprend également dans son article l'accusation, ridicule et monstrueuse, également soutenue récemment dans un communiqué officiel par le parti Les Verts, faite à l'encontre du vice-ministre israélien de la défense qui aurait menacé la population palestinienne d’une « Shoah », c'est-à-dire d'un génocide, rien de moins. M. Guigue et les Verts reprennent en fait ici un article du Monde en date du 1er mars, article signé Michel Bôle-Richard, et dont voici le début :

"Plus les tirs de roquettes Qassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle il s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a déclaré, vendredi 29 février, Matan Vilnaï, le vice-ministre de la défense israélien.


Cette traduction par M. Bôle-Richard des propos de M. Vilnaï est scandaleuse. Le mot "shoah" employé par le ministre israélien signifie "catastrophe". Comme le remarque Liliane Messika dans un billet sur primo-europe, le mot "shoah", avec une minuscule, s'emploie en hébreu pour désigner toute catastrophe, je cite L. Messika :

"Il y a des catastrophes ferroviaires, des catastrophes économiques, des catastrophes quotidiennes, et puis il y a LA catastrophe, celle qui n’a pas besoin d’adjectif qualificatif, LA catastrophe qui a fait plus de six millions de victimes juives pendant la seconde guerre mondiale. « Shoah » est devenu un mot français qui n’est utilisé que dans le cas du génocide des Juifs. Les autres catastrophes se mentionnent en français dans le texte.

Comment, le vice-ministre israélien de la défense ne parle pas français ? Il utilise les mots hébreux en hébreu dans le texte ? [...]


Ainsi, M. Bôle-Richard aurait dû traduire le propos de M. Vilnaï : ""Plus les tirs de roquettes Qassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la catastrophe à laquelle il s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre". Certes, M. Bôle-Richard mentionne les explications israéliennes sur l'usage ordinaire de ce mot hébreu, mais M. Bôle-Richard conclut ensuite en donnant son propre point de vue, selon lequel : "De fait, le terme "catastrophe" se traduit bien par "shoah" en hébreu, mais le mot est devenu, ces dernières décennies, synonyme de l'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale" (remarquons au passage que pour M. Bôle-Richard, comme pour bien d'autres, "les juifs" victimes de l'extermination ne prennent pas de "J" majuscule).

Quelques jours après cet article, Le Monde relate qu'une "Catastrophe aérienne [a été] évitée de justesse en Allemagne". A suivre M. Bôle-Richard, les médias israéliens auraient le choix entre ne pas donner cette information, ou la donner en s'interdisant d'employer le mot qui dans leur langue signifie "catastrophe", ou bien la donner comme on la donne en français, au risque d'apprendre par M. Bôle-Richard que, selon ces medias, "une Shoah aérienne a été évitée de justesse en Allemagne" ! Comme le remarque justement L. Messika, on pourrait faire exactement le même type de remarque à propos de la langue française avec un mot comme "occupation"...


4. Références.

A lire, ou pas, l'aricle de M. le sous-préfet Guigue : http://oumma.com/Quand-le-lobby-pro-israelien-se


Notre attention a été attirée sur ce papier par le billet de Luc Rosenzweig du 18 mars 2008 sur RCJ, à écouter ici : http://www.radiorcj.info/mp3Player/?audio=rosenzweig18mars

13 mars 2008

Littérature et politique

Le boycott du salon du livre par nombre de pays arabes ou musulmans est évidemment scandaleux. Pour autant, le discours de ceux qui s'en offusquent est souvent assez pénible, lorsqu'il s'agit pour eux de dire : "mais non, vous ne devriez pas boycotter le salon du livre, puisque les écrivains israéliens invités sont les premiers à critiquer Israël". Ainsi de Mme Albanel, ministre de la culture, ce midi sur France Culture, qui trouve dans la dénonciation de ce boycott l'occasion de faire l'apologie du mouvement politiquement très marqué "La Paix Maintenant", mouvement qui a certes de nombreux mérites mais dont les critiques à l'égard d'Israël dérapent souvent de façon extrêmement fâcheuse.

Que ceux qui détestent Israël et ceux qui aiment qu'Israël se déteste se débrouillent entre eux, rien ne nous empêchera, quant à nous, de prendre plaisir à entendre Amos Oz sur France Culture tous les soirs de cette semaine... même pas les idées politiques de celui-ci, auxquelles nous sommes loin d'adhérer entièrement.

08 mars 2008

Pré-occupation pour Kouchner

Extrait de la conférence de presse de Kouchner du 7 mars 2008 :

Question du journaliste - Vous êtes le champion de l’intervention humanitaire et cela fait 60 ans que le peuple palestinien est sous occupation et dans l’impasse. Je sais que vous avez une bonne volonté pour trouver une solution, mais on entend beaucoup de paroles et on voit peu d’actes sur le terrain.
Réponse de Kouchner - C’est vrai, je le déplore autant que vous (...)


Un de nos lecteurs nous fait remarquer que lors de ladite conférence de presse - au cours de laquelle le ministre des affaires étrangères a prononcé les mots qui nous ont conduit à réclamer sa démission (lire ici) - une question posée à Kouchner fait état d'une occupation israélienne "depuis 60 ans", ce qui fait référence à la création même d'Israël, alors que ce qu'on qualifie d'"occupation" n'a commencé qu'en 1967 . Ces "60 ans", remarque justement ce lecteur, n'a pas eu l'air de choquer Kouchner, et de se poser la question : est-ce à dire que ce serait la position officieuse de la France ?

J'ai une autre hypothèse, assez affolante il est vrai : et si l'actuel ministre des affaires étrangères n'était finalement guère plus malin que le précédent, un certain Douste-Blazy ?

07 mars 2008

Mais Rama Yade accuse Israël...

Mme Rama Yade a déclaré dans son discours au Conseil des Droits de l'Homme du 3 mars 2008 dernier à Genève, je cite : Les dérives ou les outrances qui ont entouré la conférence de Durban ne doivent pas se répéter. La France ne restera engagée dans ce processus que si la réunion de suivi ne s'écarte pas des objectifs qui lui ont été assignés et n'utilise pas la noble cause de la lutte contre le racisme pour tenter de remettre en cause des libertés essentielles."

On peut se féliciter de cette déclaration qui, malgré son caractère quelque peu allusif quant aux dérives et outrances évoquées (il s'agit en l'occurrence du délire antisémite dont la conférence de Durban en septembre 2001 a été le siège), se situe clairement dans le prolongement des propos de Mme Yade sur RCJ le 11 novembre 2007, je cite : "" Le Conseil des Droits de l'Homme c'est pas un lieu pour cogner un pays en permanence" (sous-entendu : Israël).

Et pourtant.... que penser de ces belles déclarations, alors que le même discours de Mme Yade fait suivre un peu plus tôt la simple phrase "Il n'est pas acceptable que des Israéliens meurent sous les roquettes du Hamas" d'un "mais" inacceptable. Faire suivre une telle phrase d'un "mais", quel qu'il soit, est exactement aussi crédible que la fameuse formule "je ne suis pas raciste mais..."

Alors écoutons votre "mais", Madame Yade : "Il n'est pas acceptable que des Israéliens meurent sous les roquettes du Hamas. Mais il n'est pas acceptable non plus que des dizaines de civils palestiniens soient les victimes des incursions militaires israéliennes. La population civile à Gaza ne peut continuer à être punie collectivement."

Victimes des incursions israéliennes
? Mme Yade ignore ou fait semblant d'ignorer que les civils palestiniens, femmes et enfants, sont volontairement sacrifiés par les islamistes nazifiants du Hamas qui les utilise plus encore comme chair à canon que comme boucliers humain, allant jusqu'à rassembler les civils aux lieux mêmes que Tashal annonce par tracts devoir bombarder, le Hamas cherchant ainsi à causer le maximum de pertes civiles au sein de son propre peuple. Mme Yade met sur le même plan les attaques terroristes contre les civils israéliens et les opérations militaires israéliennes visant les terroristes islamistes et qui ne font des victimes civiles que par la volonté de ces terroristes qu'il en soit ainsi. Punition collective ? Mme Yade ignore ou fait semblant d'ignorer qu'au moment même où le Hamas tirait les rideaux et allumait des bougies



dans l'un de ses lieux de réunion pour faire cette si jolie photo de propagande destinée à impressionner l'opinion... la centrale électrique israélienne qui fournit le courant à Gaza continuait, sous les tirs de roquettes, à fournir le courant à Gaza : regardez bien cette photo, Mme Yade, et dite-moi s'il n'y a pas de la lumière au-delà de la porte du fond, et derrière les rideaux... (quant à ces autres photographies [suivez ce lien] n'apportent-elles pas un éclairage similaires ?)

Cette déclaration de Mme Yade (en harmonie avec celle, plus scandaleuse encore, que prononcera quelques jours après M. Kouchner au lendemain de l'attentat ignoble de Jérusalem le 6 mars 2008) revient tout simplement à joindre sa voix au concert de ceux qui "cognent un certain pays en permanence".

La déclaration dont le Conseil des Droits de l'Homme a finalement accouché le 6 mars 2008 est tout-à-fait dans l'esprit des propos de Mme Yade qui parle d'une population "punie collectivement", à tel point qu'on se demande pourquoi la France s'est contenté de s'abstenir sur cette résolution (notre pays n'a en tout cas pas voté contre, seul le Canada l'a fait) : à ce compte, on aurait aussi bien pu voter pour, comme la Suisse !

Ainsi, dans le même temps où en termes feutrés Mme Yade dénonce les dérives du conseil des droits de l'homme, elle y participe elle-même en termes pas feutrés du tout : déception.

Quant à Kouchner, nous continuons à demander sa démission suite à ses propos assimilant les opérations militaires israéliennes à Gaza à des attentats terroristes.


Kouchner, démission !

"Comparer les attentats ne m'intéresse pas, je les condamne tous, je condamne l'acharnement, j'ai employé le mot "acharnement", qu'il y a eu sur Gaza, je condamne l'attentat de Jerusalem bien entendu, je condamne tout ça."

Bernard Kouchner,
7 mars 2008


La Lybie a exigé hier soir que toute condamnation de la tuerie à Jérusalem soit liée à une condamnation de l'opération israélienne à Gaza; cette demande a conduit à bloquer toute condamnation de l'attentat de Jerusalem de la part du conseil de sécurité de l'ONU que la Lybie préside.

M. Kouchner a choisi de procéder à une telle condamnation simultanée, lors d'une déclaration à la presse que je viens d'entendre sur France Inter au journal de ce 7 mars 2008 à 18h : http://www.radiofrance.fr/play_aod.php?BR=10493 (déclaration non reprise au journal de 19h).

Ses propos sont ignobles.

Kouchner condamne en effet de la même façon l'attentat de Jérusalem et les opérations israéliennes, répétant même à deux reprises le terme "acharnement" qu'il avait déjà employé au début de la semaine à propos des opérations israéliennes. Très clairement, dans son propos, M. Kouchner assimile ces opérations à des attentats, plaçant ainsi dans la même catégorie

1. l'attentat terroriste visant des jeunes étudiants israéliens d'une école talmudique

et

2. les opérations militaires israéliennes visant exclusivement les terroristes du Hamas et qui n'auront causé la mort de femmes et d'enfants palestiniens que du seul fait de leur utilisation comme chair à canon par l'organisation islamiste et nazifiante qui contrôle Gaza.

Cet amalgame est inacceptable.

Anatole appelle à la démission de Bernard Kouchner.

Remarque 1 : la version des propos de Bernard Kouchner publiée sur le site du Quai d'Orsay est légèrement différente des propos réellement tenus par le ministre.

Sur le site du Quai d'Orsay, on lit :

"Comparer les attentats ne m’intéresse pas. Je les condamne tous. Je condamne le lancer des fusées Qassam et des fusées Grad sur Israël. Je condamne l’acharnement qu’il y a eu sur Gaza et qui n’a, hélas, pas arrêté les fusées. Je condamne bien entendu l’attentat de Jérusalem dans une école talmudique"

Alors que les propos réels de Kouchner ont été comme je l'ai indiqué :

"Comparer les attentats ne m'intéresse pas, je les condamne tous, je condamne l'acharnement, j'ai employé le mot "acharnement", qu'il y a eu sur Gaza, je condamne l'attentat de Jerusalem bien entendu, je condamne tout ça."

On constate que la version publiée par le Quai est un peu moins défavorable à Israël que les paroles grotesques effectivement prononcées, mais en tout état de cause le propos général demeure le même : les opérations militaires israéliennes, qui visaient des terroristes, sont assimilées à un attentat dans lequel des enfants ont été assassinés à bout portant.

Remarque 2 : dans le point de presse au cours duquel M. Kouchner a prononcé les paroles précédentes, on peut noter que le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est désigné par son nom de guerre, Abou Mazen. Je ne sais comment interpréter cela, mais c'est en tout cas ce nom qui nous est, à nous aussi, revenu en mémoire depuis qu'Abbas/Abou Mazen a déclaré que les opérations israéliennes sur Gaza avaient été "pire que l'holocauste".


05 mars 2008

"pire que l'Holocauste"

Toutes les critiques adressées à Israël ne sont pas nécessairement infondées; ainsi, lors de la seconde guerre du Liban, les reproches de "disproportion" étaient peut-être en partie justifiés. Il faut donc aussi pouvoir écouter de telles critiques, ne pas les rejeter a priori. Pourtant, trop d'expression d'amitié à l'endroit d'Israël relèvent exclusivement du principe "qui aime bien châtie bien", négligeant totalement celui-ci, qui gagnerait à être mieux connu : "qui aime bien ne passe pas son temps à condamner".

En fait de condamnation, celle du chef de l'autorité palestinienne atteint des sommets (mais il est vrai que celui-là ne prétend pas être un ami d'Israël) : selon une information entendue sur France Inter avant de passer aux oubliettes, Mahmoud Abbas, alias Abou Mazen, a en effet déclaré que les opérations militaires à Gaza du week-end dernier étaient "pires que l'Holocauste", rien que ça !

Abou Mazen faisait-il ainsi référence au fait que le Hamas rassemble femmes et enfants là où les Israéliens sont amenés à opérer, c'est-à-dire à proximité des entrepôts de missiles iraniens et autres centres militaires de l'organisation terroriste installés dans les immeubles d'habitation ? Cette référence scandaleuse aux crimes nazis de la part d'un peut-être futur chef d'Etat visait-elle à dénoncer le moins du monde les crimes du Hamas, non seulement contre le peuple israélien, mais aussi contre le peuple palestinien, femmes et enfants mis en première ligne comme "boucliers humains" peut-être, mais probablement aussi avec l'idée qu'un maximum de victimes civiles parmi les palestiniens augmenteraient les condamnations internationales contre... Israël ?

Non, évidemment, ces propos visaient les Israéliens, avec qui Abou Mazen a prétendu rompre les négociations. Ils nous rappellent qu'Abou Mazen n'est peut-être pas que le "modéré" que l'on veut croire; ils nous remettent en particulier en mémoire l'existence de sa thèse, soutenue à Moscou au siècle dernier, qui nie l'étendue réelle de l'extermination des Juifs par les nazis.

Quant à l'usage du terme "trève", que l'on entend beaucoup ces derniers temps aussi bien chez Abou Mazen que du coté du Hamas, et que les idéalistes que nous sommes voudraient entendre comme un appel à la paix maintenant, il fait plutôt écho à la vieille stratégie du plan par étape pour la destruction de l'Etat du peuple juif, soit le contraire absolu d'une vision de paix. Que ce soit là l'idée associée au mot "trève" pour Abou Mazen est confirmé par ses déclarations le jeudi 28 février 2008 dernier au journal jordanien Aldostor : ""A l’heure actuelle, je suis contre un conflit armé car nous en sommes incapables. Mais peut-être qu’à un stade ultérieur, les choses seront différentes".

Alors que notre ministre Kouchner parle de "l'acharnement d'Israël" contre Gaza, que l'opposition, en particulier par la voix de François Hollande, met son "amitié" pour Israël au service d'une condamnation sans appel de l'Etat juif et de la soi-disant "répression aveugle" qu'il mènerait (en l'occurence, c'est Hollande qui est aveugle, qui ne veut pas voir que Tsahal fait tout pour éviter le maximum de victimes civiles quand le Hamas fait tout pour le maximiser), il est heureux de pouvoir entendre l'ambassadeur d'Israël en France s'expliquer sur les dernières opérations :

http://www.france5.fr/c-a-dire/index-fr.php?page=emission&id_article=285

Recevables a priori, les critiques contre Israël se révèlent après examen, et cette fois encore, largement infondées.

20 février 2008

Qui sont-ils ?

04 février 2008

en grande majorité des Palestiniens,...

Trois personnes, en grande majorité des Palestiniens, sont décédées aujourd'hui à Dimona lors d'un attentat lié au conflit israélo-palestinien. Le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas alias Abou Mazen a condamné l'attentat et accuse Israël d'être à l'origine de ce regain de violence.

Le paragraphe précédent n'est heureusement pas l'oeuvre de l'AFP ou du Monde : Anatole l'a toutefois rédigé en suivant les principes de désinformation habituelle de nos médias, et en reprenant des morceaux effectivement utilisés par eux : "Trois personnes", c'est ainsi que le journal Le Monde commence par désigner, en les mettant dans le même sac, les deux terroristes palestiniens et la victime israélienne, Liubov Razdolskaya, une femme agée de 73 ans, simple passante, habitante de Dimona, décédée ce 4 février lors de l'attentat commis dans cette ville du sud d'Israël, tandis que son mari aura été grièvement blessé par l'explosion.

L'expression "en grande majorité des Palestiniens", est l'expression habituellement employée par l'AFP depuis la prise de Gaza par le Hamas à la fin de chacune de ses dépêches annonçant des morts, cela, à l'évidence, pour suggérer que dans ce conflit les principales victimes seraient les Palestiniens, sans tenir compte du fait que les terroristes palestiniens visent les civils israéliens, qu'Israël vise les terroristes palestiniens, et qu'une partie des morts palestiniens ont été tués lors de combats interpalestiniens ou, dans le cas des kamikazes, se sont fait eux-mêmes exploser.

Décrivant l'attentat de Dimona, l'AFP n'a pas osé employer immédiatement cette expression. Mais il ne faudra pas attendre deux heures pour que notre agence de presse nationale reprenne ses bonnes habitudes : un chef d'un groupe qui revendique des tirs d'obus sur les civils israéliens, un groupe terroriste donc, est qualifié d'"activiste", et le décompte de l'AFP, suspendu quelques minutes, peut reprendre de la façon habituelle :

Un activiste palestinien tué dans un raid aérien israélien à Gaza

GAZA - Un des chefs des Comités de la Résistance populaire, un groupe armé palestinien, a été tué lundi dans un raid aérien israélien dans le nord de la bande de Gaza, ont indiqué des sources médicales et des témoins.

Amer Al-Qarmout, 30 ans, a été tué dans un raid contre sa voiture à Beit Lahya. Son neveu, qui se trouvait aussi dans le véhicule, ainsi qu'un passant, ont été blessés, selon les sources.

Le raid a été mené peu après un attentat suicide palestinien qui a fait trois morts, dont ses deux auteurs, dans un centre commercial de Dimona dans le sud d'Israël.

Les Comités de la Résistance populaire font partie des groupes armés palestiniens qui revendiquent des tirs de roquettes artisanales sur le sud d'Israël depuis la bande de Gaza.

Ce nouveau décès porte à 6.111 le nombre de personnes tuées dans les violences israélo-palestiniennes depuis 2000, en grande majorité des Palestiniens, selon un bilan établi par l'AFP.

(©AFP / 04 février 2008 12h33)


Mais l'AFP a tout de même fait des progrès, qui souligne dans une autre dépêche que l'attentat de Dimona a été revendiqué par "un groupe armé issu du Fatah" (il s'agit des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, dont la nature terroriste était triplement relativisée, il y a peu, par le journal Le Monde); par contre, l'AFP affirme que ce groupe terroriste n'a pas de commandement central, ce qui revient à dénier la responsabilité d'Abbas, le chef du Fatah, celui-là même qui a le culot d'accuser Israël d'être à l'origine du "regain de violence".

Après l'attentat de Dimona, scènes de joie à Gaza : des centaines de personnes (en grande majorité des Palestiniens !) s'étaient rassemblées pour célébrer l'attentat meurtrier survenu ce matin....

24 janvier 2008

Expressions choisies

Un article de Reuters repruit sur le site du jounal Le Monde est intitulé :

Israël dit vouloir se laver les mains du sort de Gaza

24.01.08 | 17h53


Or, je cite le site Expressions : "S'en laver les mains" est une expression qui fait référence au comportement de Ponce Pilate, Préfet d'une province romaine au moment de la crucifixion de Jésus et décrit dans la Bible. Ce passage raconte que les juifs auraient conduit le Christ devant Ponce Pilate en le présentant comme un rebelle très dangereux.


Autre expression récemment employée au Monde, le 22 janvier dernier, par M. Bôle-Richard, la comparaison de Gaza à "un four".

A rapprocher de l'affirmation d'Anthony Bellanger dans sa chronique sur France Culture le 2 décembre 2007, selon laquelle Gaza est l'une des régions du monde les plus "concentrées".

Ce n'est pas une découverte, la propagande est souvent subliminale... ce qui ne veut pas dire qu'elle soit toujours très subtile...


Le "Conseil contre les droits de l'Homme" réprimande Israël

A défaut d'une condamnation par le conseil de Sécurité, Israël aura tout de même recueilli quelque réprimande du "Conseil des droits de l'homme".

Rappelons à cette occasion que, de même que les "démocraties populaires" n'étaient ni démocratiques, ni populaires, le "Conseil des droits de l'homme" travaille surtout à blanchir des pays qui ne les respectent pas (cette institution de l'ONU, ce sont des pays comme l' Arabie Saoudite, le Cameroun, la Chine, Cuba, le Gabon, la Russie, etc.) et à salir sans relâche un et un seul pays, objet de leur obsessions.

Ainsi, en 2006, 100% des sept résolutions du conseil des droits de l'homme visaient Israël.

Aucune pour le Congo, le Soudan, la Corée du Nord, etc...

Ces résolutions sont appuyées par des propos diffamatoires, du genre de ceux de Jean Ziegler, le cofondateur du "prix Kadhafi des droits de l'homme" (sic !), qui affirmait le 4 octobre 2006, je cite : « Un certain nombre de massacres délibérés des populations civiles ont été perpétrés par Israël », les accusations diffamatoires contre Israël de "génocide" (!) étant d'ailleurs monnaie courante au CDH.

Rappelons l'engagement de Rama Yade, le 11 novembre 2007 sur RCJ, à se rendre devant le Conseil des Droits de l'Homme, pour y faire entendre ce message de la France : " Le Conseil des Droits de l'Homme ce n'est pas un lieu pour cogner un pays en permanence".

Une bonne nouvelle : le Canada a décidé aujourd'hui de ne pas participer à Durban 2009. On attend une position aussi claire de la France.

23 janvier 2008

Tahar Ben Jelloun, expert

Au début de l'émission "Ce soir ou jamais" sur France 3 du 22 janvier 2008, le grand écrivain Tahar Ben Jelloun enfile les perles.

Selon lui, "Bush fait ce qu'il veut.... Ce que fait l'Amérique en Irak : c'est tous les jours que des civils sont assassinés par milliers".

Tahar Ben Jelloun ne dit absolument pas que la quasi-totalité des crimes atroces commis en Irak le sont par les terroristes sunnites (Al Quaeda) et chiites (pro-iraniens). Il dit encore moins que depuis six mois le nombre de ces attentats terroristes a beaucoup diminué grâce à l'action conjointe des forces irakiennes et américaines pour réduire les groupes terroristes. Non, ce qu'il affirme, sans être contredit par personne sur le plateau, c'est que les Américains assassinent quotidiennement des milliers de civils en Irak. On constate que M. Tahar Ben Jelloun cherche à protéger les assassins en attribuant leurs crimes à ceux qui les combattent.

Encore plus tôt, dans la même émission, Ben Jelloun affirme qu'il est inutile d'aller dans les banlieues pour savoir ce qui s'y passe, que cela fait trente ans qu'on a dit et redit les choses, à savoir que la banlieue est un immense problème, etc...

Il faut dire qu'il s'y connaît, Ben Jelloun, en problèmes de sociétés.

Ainsi, à propos de la question de l'antisémitisme chez les maghrébins, Ben Jelloun répond le 14 mars 2002 aux questions d'un journaliste pour le journal pour adolescents Les clés de l'actualité. Et que dit-il, Ben Jelloun, de cet antisémitisme-là ? Je cite :

"il s'agit de l'expression de la désespérance [de ces jeunes maghrébins] et de leur désoeuvrement [...] on n'a pourtant pas le droit d'accabler ces jeunes qui vivent mal, car
c'est une façon de détourner l'attention des crimes perpétrés en Palestine par le Premier ministre israélien Ariel Sharon responsable d'une véritable extermination".

Rien que ça.

En utilisant ce mot, "extermination", pour calomnier l'Etat du peuple juif dans le but de minimiser l'antisémitisme au sein d'une partie de la jeunesse française elle-même visée par le racisme, Tahar Ben Jelloun aura malheureusement contribué à attiser la haine, cette haine qui devait exploser dans l'assassinat d'Ilan Halimi par le chef antisémite du "gang des barbares", Fofana.


Et l'Alliance des civilisations qui cherche des experts...

21 janvier 2008

Radio Paris ment

Cher monsieur Bromberger,

dans votre chronique de ce lundi 21 janvier 2008 vers 18h50 sur France Inter,

1. Vous appelez "activistes" les membres d'une association reconnue comme terroriste par l'Union Européenne. Vous n'utilisez donc pas le terme exact : désinformation.

2. Vous relayez la propagande palestinienne et onusienne, sans vous poser la question du contrôle par l'Egypte d'une partie de la frontière de Gaza.

3. Vous ne faites absolument pas état des précisions israéliennes, à savoir, je cite le Ministère des affaires étrangères israélien :

"La fourniture d’électricité par les réseaux de distribution israélien et égyptien (124 mégawatts et 17 mégawatts respectivement) s’est poursuivie sans interruption. Ces 141 mégawatts représentent environ les trois quarts des besoins de Gaza en électricité.

S’il est exact que la fourniture israélienne de carburant à Gaza a été réduite, en raison des tirs de roquettes du Hamas, le détournement de ce carburant, des générateurs domestiques à d’autres usages est une décision totalement propre au Hamas – apparemment prise à des fins médiatiques et propagandistes.

C’est un fait notoire, en effet, qu’alors que la population de Gaza est plongée dans l’obscurité, la production électrique à base de carburant destinée à l’industrie de la fabrication de roquettes, se poursuit sans interruption."

4. Vos propos montrent que vous faites davantage confiance aux affirmations d'une organisation antisémite et terroriste, le Hamas, qu'à celles d'un état démocratique ami.

5. Pourquoi devrais-je vous accorder le moindre crédit ?

Salutations,

Anatole

19 janvier 2008

Broderie sémantique

Voici la réponse à l'antenne, aujourd'hui 19 janvier 2008 à 16h50 sur France Inter, du médiateur de Radio-France, Patrick Pépin, à une interpellation récente, par courriel, de ma part :

Le courriel d'Anatole [...] nous reproche l'usage des termes activistes ou militants dès lors qu'il y aurait mise en oeuvre de violence armée. Sans que l'auditeur nous le dise, j'ai bien l'impression qu'il nous parle du conflit israélo-palestinien, et notre auditeur veut nous dire qu'en utilisant ces termes "nous faisons de la désinformation pure et simple", et je l'ai cité. L'on sait bien qu'à la longue l'usage des mots "terroristes" ou "résistants" est toujours sujet à caution. L'histoire, sur ces vocables, nous a souvent joué des tours, ce qui n'exclut pas que tel ou tel acte puisse être qualifié de terroriste par la nature du lieu où il s'est produit, des personnes visées, et des méthodes employées. L'avantage du concept d'activiste est qu'il est clairement lié à la notion d'extrémisme. Ainsi donc, "activiste" aurait pour fonction d'éviter l'usage répété des mots terroristes ou résistants, qui eux disent beaucoup plus qu'activistes : un parti pris politique ou éditorial.

Commentaire de Mathias Deguelle, producteur de l'émission "Le zapping de France Inter", qui accueille chaque semaine le médiateur de Radio France vers 16h45.

- C'est un plaisir de vous entendre Patrick, parce qu'on fait presque j'allais dire dans la broderie sémantique, presque de la fine horlogerie...

Quant à nous, les remarques de M. Pépin nous paraissent bien légère et aucunement convaincantes.

J'ignorais que l'usage des mots terroristes et résistants était toujours sujet à caution ! Il faudra en parler aux associations de résistants et aux victimes du terrorisme. Au contraire de ce qu'affirme M. Pépin, bien des exemples témoignent de ce que, souvent, l'emploi des mots terroristes ou résistants n'est pas le moins du monde sujet à caution.

Aussi, c'est bien l'usage répété du mot "activiste" pour désigner des terroristes qui exprime un parti pris politique et éditorial. Nous livrons au dossier l'échange des trois courriels qui a précédé la chronique de M. Pépin, et qui contient par avance notre réponse à son billet :


1. Premier courriel

De : anatole.vigilances@gmail.com
Envoyé : mercredi 16 janvier 2008 00:09
À : MEDIATEUR
Objet : Un message posté sur radiofrance.fr...

Bonjour,

Nombre de vos journaux et flashs d''information qualifient d''activistes ou de militants les terroristes qui balancent des obus sur les civils d''un pays démocratique ami. "Activiste", c''est le même terme qui est utilisé par les commentateurs pour désigner, souvent, N. Sarkozy ! Et chacun sait ce qu''est un militant...

C''est, de votre part, de la désinformation pure et simple. Cela a des conséquences dans notre pays, votre responsabilité est énorme.

Salutations,

Anatole



2. Deuxième courriel
Réponse du médiateur : MEDIATEUR@radiofrance.com
18 janv. 2008 14:37


Monsieur,

J'ai pris connaissance de votre courriel du 16 janvier 2008.
Ce thème fera l'objet de ma chronique, samedi à 16 h 45 sur France Inter.
Recevez, Monsieur, mon salut cordial.

Patrick PEPIN



2. Troisième courriel
18 janv. 2008

Monsieur le médiateur Patrick Pepin,

je vous remercie de l'attention que vous avez bien voulu accorder à mon message, et j'écouterai avec grand intérêt votre chronique du samedi 19 janvier 2008 à 16h45 sur France Inter.

Ne sachant pas dans quel sens iront vos remarques, je me permets d'ajouter les précisions suivantes :

1. Je suis bien conscient que Radio France n'est pas la seule à utiliser ces termes "activistes" ou "militants", puisque c'est le vocabulaire habituel de l' AFP, et par voie de conséquence de l'ensemble des média de notre pays. La généralisation de cet usage ne le rend pas légitime pour autant, et j'interpelle régulièrement vos confrères de la même façon. Vous êtes le premier à souhaiter répondre, et je vous en remercie d'autant plus.

2. le Hamas figure, entre autres, sur la liste des organisations terroristes du Conseil de l'Union européenne. Pour la France, on peut se rapporter à la déclaration de J. Chirac en date du 19 juillet 2005 : " le Hamas est une organisation terroriste qui ne peut être un interlocuteur de la communauté internationale tant qu'il ne renonce pas à la violence et ne reconnaît pas le droit à l'existence d'Israël. C'est la position de l'Union européenne ; elle est sans ambiguïté et ne changera pas. "

3. Les membres actifs (combattants) et les responsables (leaders) d'une organisation terroriste sont, par définition, des terroristes.

4. Quand bien même certains journalistes auraient des raisons personnelles de vouloir qualifier de "sympathisants", de "militants" ou d'"activistes" les combattants ou les leaders d'une organisation terroriste, comment expliquer que les communiqués israéliens où le terme terroriste figure soient "traduits" en remplaçant "terroriste" par "activiste" ? Je sais bien que toute traduction est une trahison, mais tout de même...

5. Le 11 septembre 2006, vers 8h55, à l'occasion du cinquième anniversaire des attentats terroristes de New York, Nicolas Demorand acquiescait à une remarque d'Olivier Roy déclarant, à propos du Hezbollah : " on ne peut pas appeler "terroristes" tous ceux avec qui l'on n'est pas d'accord". La légèreté de la remarque et les confusions sémantiques qu'elle implique contraste avec la gravité des faits, y compris s'agissant du Hezbollah. Il est du moins certain qu'elle ne peut en aucun cas s'appliquer au Hamas. Pourtant, certains (parfois même certaines après-midi sur France Inter) voudraient suggérer que chaque fois que l'on qualifie des individus ou des groupes de "terroristes", on se mettrait dans le sillage de la propagande nazie qui qualifiait en son temps les résistants de "terroristes" ! C'est évidemment absurde; j'ajouterai que la propagande qui consiste à faire passer d'authentiques résistants pour des terroristes est comparable à celle qui consiste à faire passer d'authentiques terroristes pour des résistants.

6. Il y a un critère relativement évident qui permet de faire la différence : cherche-t-on à terroriser, à blesser et à tuer de façon aveugle hommes, femmes et enfants, civils de tous âges, ou vise-t-on spécifiquement des combattants armés membres d'organisation terroristes, des terroristes donc, dans le but de les empêcher de nuire ?

Dans l'espoir que votre chronique remettra les pendules à l'heure sur cette question essentielle y compris pour ses répercussions dans notre pays,

Bien cordialement,

Anatole


Force est de constater que la chronique de P. Pépin n'aura pas répondu à notre espoir... La propagande continue.